Il y a 52 hectares, la majeure partie est en herbe (48 hectares) mais il y a aussi 4 hectares de maïs. Tout peut être pâturé que ce soit par les vaches ou par les génisses. Il y a 46 hectares de pâtures directement accessible et 6 hectares qui sont un peu plus loin car se sont les génisses qui vont y pâturer. J’ai environ une cinquantaine de vaches.
Pouvez vous me dire à quoi ressemble une journée type sur votre exploitation ?
Je commence ma journée de travail vers 7h/7h15 le temps d’aller chercher mes animaux qui peuvent être soit au pré soit à la stabulation. La traite dure entre 7h30 et 8h30, ensuite il me faut un peu de temps pour nettoyer la salle de traite. La suite de mon programme dépend de la saison, je peux nourrir les animaux, les pailler, leur apporter différents soins ou partir m’occuper de mes champs. La deuxième traite de la journée à lieu à 18h et se termine vers 19h30. Ceci reste tout de même une approche théorique, en ce moment par exemple je donne à manger à mes bêtes plutôt le soir que le matin.
Qu’est-ce qui justifie que vous donniez à manger à vos bêtes le soir en ce moment ?
Lorsque les bêtes sont en stabulation toute la journée (cela ne dure que 2/3 mois dans l’année) le plus simple est de les nourrir le matin, en revanche quand elles vont dehors et qu’elles ont encore a manger à l’auge, je prépare la ration avant la traite de manière à ce que les vaches la trouve à leur retour de traite directement. Aux beaux jours elles n’ont plus de ration à l’auge car elles sont totalement au pâturage.
Pourquoi avoir fait le choix du bio ?
Lorsque j’ai repris la ferme derrière mes parents celle-ci était en conventionnel. Je voulais mieux valoriser l’herbe sur mon exploitation, cependant il n’y avait pas assez de surfaces accessibles aux vaches pour leur permettre de pâturer de façon optimale. Petit à petit j’ai donc rendu accessibles certaines terres (via la construction d’un boviduc notamment) et en ai récupéré d’autres également accessibles. Cela m’a permis d’envisager un passage en bio.
Qu’est-ce qu’un boviduc ?
C’est un tunnel qui passe sous la route. Lors de la construction, la route a été coupée pendant une semaine, le temps d’installer les blocs de béton permettant de la soutenir. Le tunnel est très discret, si on ne sait pas qu’il existe on ne peut pas deviner (ou difficilement) qu’il se trouve là sous la route. Il est caché par des talus. Cette installation était nécessaire pour permettre aux vaches de traverser la départementale en toute sécurité pour aller s’abriter dans le bâtiment en cas de pluie ou de soleil trop fort ou pour aller à la traite
Qu’est-ce qui vous passionne dans votre métier d’éleveur bio ?
Ce métier change tous les jours, mon emploi du temps est très variable et je peux l’organiser comme je le souhaite. J’apprécie également énormément le contact avec la nature. Le fait de toucher a tout, faire des clôtures, du tracteur, cela change tous les jours. Bio en particulier car je n’utilise plus de produits chimiques. J’aime gérer l’herbe, en conventionnel je ne pouvais pas développer cela car nous utilisions beaucoup de maïs. Maintenant la disposition de la ferme se prête mieux à la culture de l’herbe. Mon plaisir et de lâcher mes vaches dans le champ et de les voir courir. Ma période de l’année préférée est le printemps et les mois de mars avril mai et juin. Ce sont les meilleurs mois de l’année pour un agriculteur selon moi, les jours rallonges, on peut profiter de l’odeur de l’herbe, des foins…
Avez-vous mis en place des action particulières depuis que vous êtes installé sur votre exploitation ?
Je me suis formé un peu à l’acupuncture, mais je ne prends pas assez le temps de m’en servir pour qu’il y ai de vrais résultats. En bio nous avons de manière générale moins de problèmes de santé chez les vaches notamment en ce qui concerne les mammites. J’utilise le minimum d’antibiotiques possible en cas de maladies. J’interviens le moins possible, je fais en sorte de ne pas avoir de soucis de santé chez mes vaches. Il est plus facile de gérer la santé de vaches bio par rapport a des vaches en conventionnel car elles sont moins sollicitées.
Y a-t-il des actions que vous souhaiteriez mettre en place sur votre exploitation pour aller au-delà du cahier des charges bio ?
J’aurais aimé pouvoir produire un lait dit « de foin » mais cela demande de trop gros investissements par rapport à la rentabilité pour le moment.
Avez-vous un ingrédient secret pour le bien-être des vaches ?
Ouvrir la barrière et les mettre au pré !
Que faites vous quand vous ne vous occupez pas de vos vaches ?
J’ai fait du théâtre dans les années précédentes mais depuis la naissance de mon fils je suis plus pris par le temps. Sinon je cherche de nouvelles astuces pour optimiser mon temps dans la ferme.
Quelle est la valeur la plus importante pour vous ?
Je dirai l’entraide mais je ne suis pas sûr de mon choix.
Quel est votre produit favori ?
La simplicité de Simplement Bio vanille
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