Nous sommes deux frères associés. Notre exploitation, située en Vendée, fait 120 hectares et est uniquement tournée vers la production laitière. Cela nous fait environ 90 vaches laitières. L’essentiel de nos terres sont des prairies et nous avons très peu de cultures.
A quoi ressemble une journée type sur votre exploitation ?
Il n’y a absolument pas de journée type !
Mais une particularité de mon exploitation : nous sommes équipés en robot de traite depuis 14 ans, cela change un peu l’organisation.
En effet, les vaches sont en accès libre et permanent au bâtiment et vont à la traite quand elles en ont envie. Cela implique pour moi une gestion particulière du pâturage, avec un système de pâturage tournant jour et nuit, et de vérifier qu’elles passent toutes régulièrement à la traite. Dès que c’est possible, les vaches sont en 100% pâturage.
Il y a toujours de quoi remplir les journées, il faut également penser à l’entretien des bâtiments, du matériel, à l’entretien des haies… J’ai replanté des haies et vais sûrement en replanter d’autres prochainement. Ma ferme est située sur deux sites, les génisses sont sur le site le plus éloigné et c’est une certaine logistique.
Avez-vous un ingrédient secret pour le bien-être de vos vaches ?
Le robot de traite ! Les vaches sont beaucoup moins stressées car elles vont à leur rythme. Le robot a une image d’agriculture intensive mais ce n’est pas le cas dans la réalité. C’est d’autant plus vrai chez nous car les vaches ont libre accès au pâturage.
Pourquoi avoir fait le choix du bio ?
Bien avant de passer en bio, nous avions fait le choix de travailler avec plus d’herbe. A mon installation il y a 15 ans, nous avions a peu près 25 hectares de surface de maïs sur l’exploitation. Tout n’était pas irrigué et les résultats n’étaient pas incroyables. En 2010 nous avons donc fait le choix de produire plus d’herbe Nous avons ensuite fait évoluer notre robot de traite en fonction, puis les pâtures. La dernière crise du lait nous a décidés définitivement à passer en bio pour avoir une meilleure rémunération et valorisation de notre lait.
Qu’est-ce qui vous passionne dans votre métier d’éleveur bio ?
Le fait de travailler en bio est plus compliqué mais plus intéressant et plus valorisant. Nous avons plus de lien avec notre terroir, il n’y a plus le côté « chimie » qui gommait auparavant les défauts. Nous sommes plus autonomes et valorisons plus ce que nous produisons sur la ferme directement.
Depuis votre installation avez-vous mis en place des actions innovantes sur votre exploitation ?
Nous sommes surtout dans le non traitement, nous faisons tout pour ne pas que nos vaches soient malades. Côté cultures nous ne labourons que tout les 5 à 6 ans.
Le robot de traite était aussi peu commun quand je me suis installé.
avez-vous une passion qui vous occupe QUAND VOUS NE VOUS OCCUPEZ PAS DE VOS VACHES ?
Je m’occupe de mes enfants et de ma femme. Sinon c’est très varié. Mon associé s’occupe du téléthon sur la commune, je fais de la musique le weekend. J’essaie de m’investir dans l’inter agriculture. Je suis président de la Cuma, je fais partie du GRAPEA (Groupe de Recherche pour une Agriculture Paysanne, Econome et Autonome) et je participe aux réunions de la coopérative dès que c’est possible. Sinon il y a toujours quelque chose à bricoler sur la ferme.
Si vous deviez décrire votre personnalité en un mot, que diriez-vous ?
Je suis conciliant, je fais toujours des compromis
QUELLE EST VOTRE adage personnel ?
Il faut garder un œil ouvert sur les autres mais ne pas se sacrifier non plus.
QUEL EST VOTRE PRODUIT favori ?
C’est le yaourt crémeux au citron !
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