PORTRAIT de Jeremy
Loire-Atlantique (44)

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Comment est votre ferme ?

Nous sommes 4 associés, nous travaillons sur 210 hectares avec 80 vaches et sommes basés en Loire-Atlantique. Nous ne produisons que du lait en système herbager (nos vaches mangent principalement de l’herbe) et en bio depuis 1999 mais au sein de la coopérative depuis 2006.

Qu’est-ce qui vous passionne dans votre métier d’éleveur ?

Ce sont avant tout les vaches ! Mais le métier d’éleveur aussi dans son ensemble. Le fait de valoriser des terres qui n’ont pas vocation à faire pousser des céréales. Ce qui m’intéresse aussi dans mon métier est de faire en sorte que la moitié de mes vaches de réforme ne partent pas à l’abattoir mais dans d’autres élevages pour continuer à produire du lait.

Avez-vous mis en place des actions particulièrement innovantes dans votre élevage ?

Je pratique l’agroforesterie, j’ai décidé de planter des arbres sur les parcelles que j’ai acheté lorsque je me suis installé. Nous utilisons du frêne, du merisier, de l’alisier, du cornier et également de l’orme résistant à la pyrale. Ce sont mes enfants qui profiteront des bénéfices de ces plantations. Au niveau élevage il y a néanmoins des bénéfices qui sont déjà perceptibles. Les vaches se comportent vraiment bien dans les parcelles ayant des arbres, cela fractionne les prairies et permet de les calmer. Cela apporte également de l’ombre et permet de retrouver « l’environnement originel ». J’ai créé un système escamotable pour permettre de faucher sans être embêté par les clôtures.

Y a-t-il des choses que vous aimeriez mettre en place sur votre exploitation ?

Nous travaillons avec la communauté de commune du pays d’Ancenis pour mettre en places certaines actions. Par exemple, nous replantons des haies. Nous travaillons aussi avec la fédération de chasse pour curer des mares afin de favoriser la faune. Ces mares servent aussi à abreuver nos vaches. Grâce à cette action, nous observons une augmentation de la population de tritons et autres batraciens. L’association du Maine et Loire vient également relâcher des hérissons qui ont été blessés, ils les soignent et les réintroduisent par chez nous.