Mon exploitation se situe à 25 kilomètres de Nantes, dans une zone de polyculture et d’élevage. C’est une exploitation familiale que j’ai reprise à mes parents il y a 27 ans, je suis passé au bio il y a 11 ans ! Au départ j’avais 40 hectares et 25 vaches et maintenant 150 hectares (dont 120 hectares d’herbe) et 100 vaches.
Je travaille avec 3 salariés, deux femmes et un homme. La mixité est un véritable souhait de ma part, je trouve que cela apporte beaucoup au quotidien. Chaque salarié est polyvalent et peut aussi bien s’occuper des vaches que des cultures, c’est plus motivant selon moi.
Qu’est-ce qui vous a amené à passer en bio?
C’est une conjugaison de plusieurs facteurs, et un déclic qui s’est fait dans le temps.
Nous étions déjà dans un modèle peu intensif et nous utilisions des méthodes proches du bio. D’autre part, je consommais bio à la maison et c’était donc dans la suite logique d’en faire mon métier. La responsabilité sociétale, le respect de l’environnement et de la planète ainsi que la volonté de ne plus dépendre de l’extérieur ont également beaucoup joué dans mon choix.
Nous étions prêts dès 2005 mais nous avons dû attendre quelques années à cause de la crise du lait bio.
Qu’est-ce que cela a changé pour vous le passage au bio ?
Depuis le passage au bio, mes vaches vieillissent mieux : elles ont gagné un an de durée de vie en moyenne et mes frais vétérinaires ont été divisés par 3 ou 4 !
Je faisais également beaucoup de rhinites allergiques qui m’embêtaient 2 mois par an, et depuis mon passage au bio elles se résument à 3-4 jours par an.
QU’EST-CE que vous aimez DANS VOTRE MÉTIER D’ÉLEVEUR BIO ?
Le fait de devoir sans cesse s’adapter pour vivre toujours plus au rythme de la nature. Avec le bio, nous ne sommes pas dans des schémas standardisés et c’est un challenge permanent qui me fait me lever de bonne humeur le matin. En plus de cela, le bio c’est également du partage, j’aime beaucoup échanger avec mes salariés ou autres éleveurs. J’aime beaucoup le travail d’équipe.
POUR ALLER PLUS LOIN DANS LE BIO, QU’AURIEZ-VOUS ENVIE DE FAIRE ?
J’aimerais ajouter des productions périphériques à la ferme, comme développer l’apiculture. J’accueille déjà des ruches d’apiculteurs dans certains champs mais je souhaiterais développer mes propres ruches. Cela permet de favoriser toujours plus la biodiversité sans bouleverser le système existant.
J’aimerais aussi aller plus loin dans l’autonomie en alimentation de mes vaches et dans l’autonomique d’énergie de mon exploitation. Je suis autonome à environ 96% en ce qui concerne l’alimentation de mes vaches mais je souhaiterais d’ici cet hiver me rapprocher des 100% grâce à la récolte de pois et de féverole !
Un autre point qui me plairait serait de développer davantage les visites de la ferme.
LA RAISON POUR LAQUELLE VOUS AVEZ opté pour LA COOPÉRATIVE ?
La coopérative permet d’avoir une filière complète et d’être plus proche des consommateurs. C’est également très enrichissant et cela permet d’échanger entre éleveurs sur les moyens de valoriser les produits.
VOTRE méthode POUR aller plus loin pour LE BIEN-ÊTRE DE VOS VACHES ?
J’aime beaucoup observer mes vaches à l’extérieur. Mais lorsqu’elles rentrent dormir dans les bâtiments, je fais très attention à leur confort. Je ne lésine pas sur la quantité de paille, je veux qu’elles aient un matelas le plus moelleux possible !
qu’est CE QUE VOUS FAITES QUAND VOUS NE VOUS OCCUPEZ PAS DE VOS VACHES ?
J’aime voyager et je suis passionné de vélo de randonnée. J’ai traversé l’Europe en vélo en 2010 pendant trois mois et cet été nous sommes partis en vélo en famille rejoindre Munich depuis Prague, 450 km !
SI VOUS DEVIEZ raconter VOTRE PERSONNALITÉ EN UN MOT ?
Je suis quelqu’un d’optimiste. En tant que laitier je crois beaucoup en l’humain, j’aime transmettre et échanger.
Quelle est la valeur la plus fondamentale pour vous ?
L’honnêteté, je pense que quand les choses sont claires dès le début cela évite de perdre du temps après.
QUEL dicton vous décrit le mieux ?
Rester toujours positif !
quel produit Les 300 laitiers bio vous fait craquer ?