Nous sommes installés avec mon mari en Normandie à 40km de Caen. L’exploitation a une superficie de 125 hectares dont une quarantaine d’hectares de cultures qui nous permettent de nourrir toute l’année nos 80 vaches Prim’Holstein et croisées jersiaises ou brune des Alpes. Notre passage en bio est assez récent, la conversion a commencé en 2015 et nous sommes officiellement bio depuis 2017.
Nous nous sommes répartis les tâches au sein de l’exploitation même si nous restons polyvalents. Mon mari gère l’alimentation des vaches et les cultures tandis que je m’occupe plus particulièrement de la production laitière, des veaux ainsi que la partie administrative. Nous avons également un salarié qui nous aide notamment lors de la traite.
Quel est votre parcours ?
Mon parcours est un peu atypique, j’ai passé un bac général et étudié 4 ans l’histoire en faculté. Au bout de ces 4 ans, j’ai compris que ce domaine n’était pas fait pour moi. J’ai alors décidé de recommencer mes études supérieures avec un BTS ACSE (analyse et conduite de systèmes d’exploitation agricoles). Je ne regrette pas ce choix, car j’ai rencontré mon mari lors de ces 2 années d’études et nous nous sommes ensuite installés avec ses parents.
POURQUOI LE CHOIX de faire du lait biologique ?
Avec mon mari, nous avons fait le choix de passer à une exploitation bio pour préserver notre santé et celle des personnes qui nous entourent. Dans notre vie quotidienne, nous n’utilisions pas de produits mauvais pour l’environnement, il nous semblait donc naturel d’appliquer ces convictions à notre travail.
QU’EST-CE QUI VOUS comble DANS VOTRE MÉTIER de laitière BIO ?
J’aime le fait de devoir réfléchir à une solution lorsqu’il y a un problème, de se remettre en question et d’expérimenter toujours de nouvelles solutions.
LA RAISON POUR LAQUELLE VOUS AVEZ choisi LA COOPÉRATIVE ?
L’exploitation fait partie de la coopérative depuis le début et les relations avec celle-ci se sont toujours très bien passé alors nous ne voulions pas la quitter.
avez-vous mis des choses au point pour aller plus loin que le cahier des charges biologique ?
Pour être encore plus respectueux de la planète, nous aimerions être en autocratie. C’est déjà le cas pour l’alimentation de nos vaches mais pas encore en ce qui concerne l’énergie consommée. Le prochain projet sur l’exploitation serait d’installer une petite méthanisation ou des panneaux photovoltaïques pour limiter notre dépense d’énergie.
VOTRE SECRET POUR LE BIEN-ÊTRE animal DE VOS VACHES ?
Avant même de passer en bio, j’ai suivi des formations en homéopathie et en aromathérapie pour assurer le bien-être de mes vaches.
J’utilise l’homéopathie sur les veaux en cas de problèmes de digestion, de fièvre ou de douleurs. Quant à l’aromathérapie, elle est très utile en cas de mammites. Cela nous arrive également d’appeler un ostéopathe lors d’un vêlage difficile.
Un autre secret : je donne des noms à toutes mes vaches et je leur parle beaucoup, elles reconnaissent ma voie et ne sont pas nerveuses.
une occupation quand vous ne vous occupez PAS DE VOS VACHES ?
Depuis que nous avons notre salarié, nous prenons une semaine de vacances l’été et une semaine l’hiver. Le cadre naturel de notre exploitation nous permet avec mon mari de faire du VTT et de la randonnée à pied. J’aime aussi aller nager en mer !
SI VOUS DEVIEZ vous DÉCRIRE EN UN MOT, que diriez vous ?
Je suis quelqu’un de tenace. Malgré des personnes qui ne croyaient pas en notre projet de conversion, nous avons continué et cela a fonctionné !
QUELLE EST LA VALEUR LA PLUS capitale POUR VOUS ?
L’honnêteté, être honnête avec les autres et soi-même.
QUELLE DEVISE vous suit dans votre métier ?
« Ce qui ne tue pas rend plus fort. »
QUEL EST VOTRE PRODUIT PRÉFÉRÉ ?
Je trouve excellents les yaourts pêche-abricot !
envie d’en savoir plus ? rencontrez dès à présent Marianne !